Le vice-président de la République, Chen Chien-jen [陳建仁], a accordé en début de semaine à Taipei un entretien au New York Times. Il a partagé à cette occasion l’expérience de Taiwan dans la lutte contre le nouveau coronavirus, et évoqué l’impact de l’exclusion de Taiwan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
En tant que membre responsable de la communauté internationale, Taiwan est désireux et capable de partager avec le reste du monde son expertise dans la gestion du Covid-19, a dit Chen Chien-jen.
Les maladies se moquent des frontières, et aucun pays ne peut combattre seul le coronavirus, a-t-il souligné, en indiquant que Taiwan continuera à travailler avec les autres pays pour atteindre l’objectif de santé pour tous.
D’après le vice-président, même si Taiwan est jusqu’ici parvenu à limiter la propagation du Covid-19 sur son sol, le pays reste en danger tant que des foyers épidémiques sont actifs dans d’autres parties du monde.
Cela, a-t-il dit, met en lumière le danger d’exclure Taiwan du système global de gouvernance sanitaire. Bien que l’OMS affirme collaborer avec Taiwan, la réalité est que 70% des demandes de participation de Taiwan à des réunions techniques sont déclinées sans explication par l’organisation, sous pression de la Chine, a ajouté le vice-président.
Chen Chien-jen a réaffirmé que l’exclusion de Taiwan de l’OMS et de l’Assemblée mondiale de la santé nuit au bien-être des 23 millions de Taiwanais. Pour autant, a-t-il dit, le gouvernement taiwanais reste prêt à contribuer au renforcement de la sécurité sanitaire mondiale.